| « A 5 ans, mes parents m’ont inscrit au judo avec mes deux frères; je pratiquais cette discipline une à deux fois par semaine, en loisir. J’ai fait ma première compétition en 1998, à 9 ans. C’est par la compétition que j’ai accroché au judo, et j’aurais probablement continué ce sport si je ne m’étais pas blessé au dos après 8-9 ans de pratique. A l’âge de 15 ans, je me suis tourné vers le jiu-jitsu brésilien. Mon frère a trouvé un club sur Genève – à l’époque il n’y en avait que deux ou trois contre une bonne quinzaine aujourd’hui – et m’a proposé d’essayer cette discipline. Au départ, je n’étais pas forcément très enthousiaste, mais finalement j’ai adoré. Le jiu-jitsu est une discipline plus technique au sol que le judo.
Mes meilleurs souvenirs en jiu-jitsu sont en général liés à de bons résultats ! Par exemple les Championnats d’Europe à Lisbonne, au Portugal, même si c’était il y a longtemps. J’ai aussi apprécié lorsqu’on était une grosse équipe, et qu’on se déplaçait tous ensemble sur les compétitions. Aujourd’hui, j’ai toujours beaucoup de plaisir mais il y a moins cet esprit d’équipe, nos vies ont changé avec le temps.
En tant que membre du cadre suisse, je dois disputer les grandes compétitions du circuit : Grand Slam, Championnats du monde (en Mongolie cette année), et d’Europe (en Croatie au mois d’octobre), Open (en Allemagne) et championnats suisses.
A côté de ma carrière sportive, je suis aussi entraîneur et j’ai beaucoup de plaisir à coacher. J’ai mon propre dojo et j’entraîne tous les âges : de 7 à 71 ans! La plupart des pratiquants – parmi lesquels quelques femmes – sont âgés entre 20 et 40 ans. En Europe, il est vrai que la discipline est plutôt masculine, mais au Brésil et aux Etats-Unis il y a plus de femmes. Je trouve que cela commence cependant à s’équilibrer et que le nombre de femmes évolue de manière positive.
Il y a une bonne ambiance dans mon club. J’aime transmettre ce que j’ai appris et continuer à étudier pour transmettre d’autres choses. Il y a tellement de possibilités en jiu-jitsu que je trouve important de ne pas enseigner seulement ce que j’ai appris. Je trouve que cette discipline apporte aussi un équilibre et une certaine rigueur dans la vie de mes élèves. L’aspect technique me plaît beaucoup, il est sans fin. Parfois, j’ai l’impression que mes connaissances sont limitées alors que cela fait 18 ans que je pratique ce sport. La discipline se développe sans arrêt, chaque fois avec de nouveaux détails, des approches différentes sur les techniques, c’est infini et c’est ce qui est intéressant. » |
